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Une pêche Mille pêches

Samad Behringui
Adjacent au modeste village et aride, il y avait un jardin clos prospère et luxuriant avec des arbres fruitiers, bien irrigué. Le jardin était si étendu et dense qu'on ne pouvait même pas apercevoir son extrémité avec des jumelles.

Quelques années, auparavant, le maître avait parcellisé sa propriété et avait vendu la majeure partie aux agriculteurs locaux, en se réservant le jardin. Les terres des villageois n'étaient pas plates, arborées et irriguées.

En effet, le village avait une vaste plaine au milieu de la vallée où se trouver le jardin du seigneur, et, sur les terres accidentées de la vallée que les villageois avaient achetées, ils cultivaient du blé et de l’orge.

Revenons à notre histoire.

Deux pêchers poussaient également dans le jardin. L’un était plus petit et plus jeune que l’autre. Les feuilles et les fleurs des deux arbres se ressemblaient, de telle sorte que si quelqu'un les voyait, il saurait qu'ils appartenaient à la même famille.

Le plus mature était greffé. Chaque année, il donnait de grandes pêches roses et belles qu’elles tenaient à peine dans un poing et personne n’aurait le cœur à les mordre ou de les manger ...

Le jardinier racontait qu’un ingénieur en horticulture, étranger, avait fourni le pêcher de son propre pays et l'avait planté ici.

Il est clair que les pêches d'un tel arbre avec autant d’investissement a beaucoup de valeur.

Le plus jeune pêcher fleurissait environ un millier de fleurs chaque année, mais ne produisait aucune pêche. Soit elle perdait ses fleurs, soit ses pêches, prématurément, jaunissaient et tombaient.

Le jardinier avait tout essayé sur le jeune pêcher, mais, sans succès. Année après année, l'arbre grandissait et semblait plus forts, mais ne produisaient invariablement aucun fruit.

Dans un dernier effort, le jardinier a saisi une branche de l'arbre mature et a greffé le plus jeune pêcher. Mais le jeune arbre ne produisait toujours pas de fruits, comme si fondamentalement, il s’obstinait.

Le jardinier était exaspéré. Il a même essayé de le tromper et de l’effrayer.

Il est allé chercher une scie et a sollicité sa femme et a commencé à aiguiser les dents de la scie devant l’arbre.

Quand elle a été bien affûtée. Il a accompli quelques pas en arrière, puis s’est précipité vers l'arbre, comme s'il allait le couper à sa base en représailles, pour qu’il ne perde pas prématurément ses fruits.

Mais sa femme l'a attrapé avant qu'il saisisse l'arbre. « Je t’en prie, arrête », dit sa femme. « Je te promets qu'à partir de l'année prochaine, il conservera ses pêches et les fera mûrir. S'il ne réagit pas, nous l’abattrons et le jetterons au feu jusqu'à ce qu'il soit réduit en cendres. »

Toutes ces ruses et supercheries ne l’ont pas effrayée et n'ont pas façonné le comportement de l'arbre.

Vraisemblablement, voulez-vous savoir quel était son souhait et pourquoi il ne fournissait pas de fruit mûr.

À partir de maintenant, notre histoire décrira les raisons pour lesquelles l'arbre s'est comporté comme tel.

Écoutez attentivement… !

Tendez bien l'oreille, car le jeune arbre vous raconte maintenant son histoire. Ne faites plus aucun bruit pour que nous puissions tous l’entendre. Il raconte ce qui s'est passé…

« Nous étions environ cent à cent cinquante pêches, assises dans un panier. Le jardinier avait tapissé le panier de feuilles de vigne et nous en avait recouvert pour que le soleil ne dessèche pas nos peaux délicates et que la poussière ne se dépose pas sur nos joues rouges. Seul un peu de lumière verte traversait les feuilles, se mélangeait à nos joues rouges et produisait une atmosphère agréable.

Le jardinier nous avait cueillis à l’aube avant que le soleil ne se lève, donc, nos corps étaient frais et rosées. La froideur des nuits d'automne était encore en nous, et le peu de chaleur qui passait à travers les feuilles vertes, était extrêmement agréable.

Nous étions tous les enfants d'un arbre identique. Chaque année, à peu près à la même époque, le jardinier cueillait les pêches de ma mère et garnissaient le panier. Puis, il le portait en ville chez le seigneur et retournait au village. Comme maintenant.

Je disais que nous étions cent à cent cinquante pêches mûres et juteuses. J'étais succulente et savoureuse. Ma peau soyeuse et fine était prête à éclater. La rougeur de mes joues était telle que si tu me voyais, tu aurais pu imaginer que j'avais honte de ma nudité. D'autant que mon corps était encore couvert par la rosée automnale. Comme si je venais de me baigner.

Mon gros noyau dur pensait à une vie naissante, tout comme moi.

Le jardinier m'avait placé sur le dessus du panier pour que je sois remarquée. Peut-être, parce que j'étais la plus grosse et la plus juteuse. Je ne me vante pas.

Chaque pêche a l'opportunité de grandir, de se développer, de mûrir et de devenir grosse et juteuse, à l'exception des pêches paresseuses qui se font berner par les vers et leur permettent de s’alimenter en pénétrant dans leurs peaux, leurs chairs, et même leur noyau.

Si, nous allions chez le maître avec le même placement dans le panier, il ne fait aucun doute que j'aurais fini entre les mains de la fille gâtée du maître. M'aurait croqué puis m'aurait jeté.

Après tout, la maison du maître n'était pas comme celles de Saheb Ali et Poulade qui n'avaient jamais vu d'abricot, de pêche ou même de concombre.

Le jardinier racontait que le maître importait des fruits pour sa fille de pays étrangers. Il était livré par avion pour ses commandes d’oranges, de bananes, de raisins, et même des fleurs.

Il dépensait sans compter. Calcule toi-même, le coût des dépenses pour les vêtements, l'école, la nourriture, les visites chez le médecin, l'infirmière, le domestique, les jouets, les voyages et les divertissements de sa fille. Si je dis dix mille tomans par mois je n'aurais même pas assez dit.

Je me suis éloigné de l'histoire.

Alors que le jardinier, panier à la main, traversait l’allée centrale du jardin, un nid de souris s'est effondré sous ses pieds, de sorte que le jardinier a failli perdre l'équilibre. Seul le panier a vacillé, et par conséquent, J'ai glissé et suis tombé sur le sol. Le jardinier ne m'a pas vu et est parti.

À présent, le soleil se tapissait sur le jardin. Le sol était tiède, mais le soleil était ardent. Peut-être parce que mon corps était si froid que je pensais que le soleil était trop torride.

La chaleur transperçait lentement ma peau et saisissait ma chair. Elle chauffait mon nectar, transperçait mon noyau. Peu après, j'ai commencé à avoir soif.

Quand, j'étais avec ma mère, chaque fois que j'avais soif, j’étanchais ma soif. Je me nourrissais des nutriments de ma mère et j'observais le soleil et sous ses rayons brillants, je me réchauffais davantage. Mon corps devenait fiévreux. Mon nectar bouillonnait et chaque jour, je devenais de plus en plus grosse, belle, rose, juteuse. Il coulait dans mes veines davantage de rougeur qui me permettait de grossir. J'étais si lourd que la branche de ma mère s'était pliée sous mon poids et je me balançais.

« Ma fille ne te dérobe pas du soleil. Le soleil est notre ami. » , disait ma mère. « La terre nous nourrit et le soleil nous mûrit. De plus, tu tires ta beauté de lui. Regarde les pêches qui s'abritent du soleil, combien elles sont pâles et décharnées. Ma fille gracieuse, sache que si le soleil décidait de ne plus briller sur nous, aucune créature sur terre ne survivrait. Ni plante, ni animal. »

Ainsi, j’exposais mon corps au soleil autant que je pouvais, j’absorbais et j’amassais ses rayons et je voyais que ma force augmentait progressivement.

Je me demandais sans cesse...

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